Historiquement les extensions de codes de pays (ccTLDs) étaient mis en place par une seule personne, l’américain Jon Postel qui gérait l’Autorité des Nombres Internet (IANA aujourd’hui géré par l’ICANN). C?est ainsi par exemple que le .Fr a été assigné au Nic-France, l’ancêtre de l’AFNIC en 1986. Le cas d’Haiti (.HT) est un peu plus complexe puisque lorsque l’IANA a « délégué » le .HT en 1997, l’association choisie pour devenir le Registre   n?était pas soutenue par le gouvernement haïtien qui a demandé la redélégation vers une autre entité qui n?a jamais proposé d’enregistrement en .HT. En 1999, le Réseau du Développement Durable d’Haiti (RDDH) a souhaité reprendre en main le Registre   pour permettre le développement des technologies de l’information et a donc du négocier avec le Registre   existant, le gouvernement et la communauté Internet pendant plusieurs années ! Aujourd’hui, tout semble enfin réglé puisque l’IANA a rendu un rapport favorable. C?est donc le consortium RDDH/FDS, appuyé entre autres par une aide technique de l’AFNIC, qui dirige le Registre   du .HT. l’affaire a cependant pris un tour plus politique encore puisqu?il se murmure que l’IANA aurait subordonné sa décision à la signature du « contrat ICANN » que la majorité des ccTLDs se refusent encore à reconnaître. Alors, consensus ou pression ? Du coté d’Haiti, on reconnaît surtout que l’ICANN est un moyen pour les « petits » ccTLDs de se faire entendre sur la scène internationale?

Voir http://nic.rddh.org/

JCV & SB