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L’Afnic, to be or not to be !

28 février 2008 14:45

C’est dans un décret publié au JO du 6 février 2007 que le ministre délégué à l’industrie, Monsieur François Loos, apportait principalement des précisions sur le rôle et fonctionnement des offices d’enregistrement (Registres tels que l’Afnic) ainsi que des bureaux d’enregistrement (Registrars).

La principale nouveauté est le principe de concurrence quiva s’imposer à l’Afnic, permettant ainsi, via une consultation publique de voir arriver d’autres structures privées aussi performantes, sinon meilleures, que notre emblématique association française détenue déjà pour sa majorité par l’Etat.

La réaction de l’Afnic ne se sera pas faite attendre puis qu’il réagit à la publication de ce décret au journal officiel en répondant point par point aux notions contenues dans ledit texte de loi dans un communiquédu 8 février.

Il y regrette notamment qu’aucune concertation n’ait été engagée avant la promulgation de ce dernier et compte bien se faire entendre de Monsieur le Ministre afin de lui faire part de ses interrogations.

Pour ce qui est des dispositions applicables aux bureaux d’enregistrement, elles sont tout ce qu’il y a de plus classique et ont déjà connu leurs applications dans le passé sans l’aide d’une loi ou d’un décret quelconque.

C’est donc à priori une transposition au niveau national des grandes discussions et constats qui ont lieu dans les sommets de l’ICANN, notamment au sujet des données Whois, du contrôle sur les noms de domaine et par ricochet de la compétence technique et la capacité de réaction d’un registre   face à des situations d’urgence.

Il est aussi peut-être une volonté claire du gouvernement à comparer le succès des extensions des autres pays européens avec celle mitigée de la France. L’argument "Espace de Confiance" défendu depuis environ 8 ans par l’Afnic avec sa politique de nommage la plus restrictive de l’Europe ne sert certainement pas la cause de l’expansion électronique. Elle a par contre contribué à déporter la demande française vers des extensions telles que le .com ou le .eu qui comptabilise plus de 2.500.000 noms enregistrés depuis un peu plus d’un an et dont plus de 25% sont déposés par des entreprises ou particuliers français.

Il est toutefois rassurant de savoir que la majorité des utilisations de noms de domaine à des fins de terrorisme, cybersquatting, typosquatting   ou de phishing ne sont pas d’origine française... Cela est peut-être due justement à cette charte de nommage restrictive. Un prix à payer qui n’estcertainement pas du goût de nos dirigeants...

Sam SyamakBAVAFA Pour Domaine.info

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