On sait que le .Com est géré par VeriSign en vertu d’un contrat avec l’ICANN. A ce titre, l’implémentation de la « liste d’attente » (WLS) qui permettrait de réserver un nom de domaine en .com et de l’enregistrer si son titulaire oublie ou refuse de le renouveler passe par un accord entre la société Californienne et l’opérateur du .Com. L’ICANN ayant donné son accord, le Registrar Dotster avait essayé d’obtenir une injonction de justice pour en interdire la mise en place pour « pratiques anti-concurrentielles ». Au delà du problème du WLS, cette décision était importante politiquement puisqu’elle concerne les rapports entre l’ICANN et le Registre   du .Com, déjà mis à mal par l’affaire SiteFinder en décembre dernier (voir DomaiNews n°9).

C’est un succès pour l’association californienne qui se fend d’un communiqué de presse sur son site. La décision est importante parce qu’elle souligne que l’ICANN n’a pas à faire approuver ses décisions par les autres Registrars sauf si celles-ci les empêchent de travailler dans des conditions normales. En clair, WLS établi des conditions de travail plus complexes pour les Registrars mais rien - et surtout pas l’ICANN - ne les empêche d’adapter leur offre en fonction, y compris en incorporant le WLS à leur propre profit.

Reste le problème, passé sous silence sur le site de l’ICANN du coût de l’implémentation. Le WLS ne sera pas actif avant la fin de la procédure judiciaire, mais lorsqu’il le sera, on peut se demander comment d’autres Registrars arriveront à proposer des services WLS à des prix compétitifs par rapport à ceux de VeriSign qui a un monopole de fait sur le .Com et le .Net. Affaire à suivre, donc !

Voir http://www.icann.org/announcements/ advisory-13nov03.htm

JCV & SB