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L’URSS toujours présente sur le net grâce au .su

3 June 2013 11:40

 

En 1991 disparaissait l’URSS des planisphères. 22 ans plus tard, force est de constater que l’empire soviétique est toujours accessible... virtuellement, via Internet. À sa tête, non plus un dictateur communiste mais une armée de pirates, rapporte vendredi 31 mai le Guardian, qui cite l’Associated Press.

 

Ces hackers profitent de la non-disparition du domaine .su, attribué à l’URSS en 1990, pour créer des sites illicites, où envois de spams et vols d’argent sont légion. Pire, les hébergeurs de ces sites incriminés ne parviennent à les supprimer qu’au bout de plusieurs mois car difficilement identifiables. De quoi laisser du temps aux cybercriminels pour prospérer en toute impunité.

 

Un site qui dévoile les finances des stars et des personnalités politiques

 

Le plus notoire de ces sites fut Exposed.su, disparu en mars 2013, qui pendant deux semaines, avait publié les dossiers de crédit bancaire de personnalités politiques telles que Michelle Obama ou Mitt Romney et de stars du showbiz telles que Britney Spears ou Beyoncé. Mais la plupart se servent du suffixe uniquement pour diffuser des arnaques ou lancer des attaques informatiques, voire pour piller les hébergeurs qui auraient l’outrecuidance de supprimer leurs sites frauduleux. Une boucle sans fin donc.

 

Selon les chiffres du Group-IB, l’une des entreprises leaders russes de la lutte contre la fraude sur Internet, le nombre de sites malveillants sur le domaine .su double chaque année, et a même dépassé son équivalent sous le suffixe .ru.

 

Des tentatives de suppression avortées

 

Malgré la création de .ru pour la Russie en 1994, le nom de domaine soviétique n’a jamais disparu de la surface de la toile. De nombreux sites légaux et autorisés existent toujours sous ce suffixe. Par ailleurs, des lobbys de groupes politiques, parfois nostalgiques de l’URSS, ou commerciaux mettent constamment sous pression l’ICANN, l’organisme qui gère les noms de domaine, pour son maintien. "Ce serait comme bloquer .com ou .org", déplore Andrei Komarov, analyste chez Group-IB, interrogé par l’Associated Press.

 

En 2007 déjà, l’ICANN avait tenté de balayer pour de bon le suffixe dérangeant. En vain. À cette époque de nombreux sites à la gloire de l’empire soviétique fleurissent sur le web. "Nous voulons tout faire pour le sauver. D’abord parce qu’il y a une communauté, ensuite parce que ce nom de domaine a une histoire...", expliquait celui qui était alors directeur du Russian Institute of Public Networks, Alexei Platonov, à l’agence Reuters.

 

Source: huffingtonpost.fr

Moyens techniques :
Domaine.info

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