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Les collectivités investissent sur le marché des noms de domaine

24 septembre 2013 17:16

En 2014, il sera possible d’avoir un site internet hébergé en .paris, .alsace ou encore .corsica. Internet s’ouvre aux régions. lundi 16 septembre, l’Icann, la société américaine qui contrôle les noms de domaines sur internet, a autorisé officiellement la création de l’extension du .aquitaine. Au total, seules cinq collectivités françaises (la ville de Paris et les régions Alsace, Aquitaine, Bretagne, Corse) auront l’honneur d’avoir une extension internet à leur nom dès 2014 en lieu et place du traditionnel .fr

 

Pour obtenir leur création, ces collectivités locales ont déjà dépensé 143.000 euros de frais de candidature auprès de l’Icann. Avec l’autorisation de l’organisme américain, chacune devient officiellement gestionnaire du .paris, .corsica ou .bhz pour la Bretagne.

"Avec les coûts d’exploitation, le budget annuel pour une collectivité peut tourner autour de 300.000 euros pour gérer un nom de domaine" estime Mathieu Crédou, le directeur marketing de l’Afnic, l’association française qui gère l’intégralité des sites en .fr et qui assurera la gestion technique de ces nouvelles extensions territoriales.

 

L’investissement peut paraître élevé pour une simple adresse internet, mais les collectivités croient dur comme fer à ce nouvel outil de promotion du territoire. "C’est très valorisant pour une entreprise d’être identifiée de suite par son territoire" Marie-Laure Leglu, le responsable du projet .aquitaine.

 

En établissant les conditions d’utilisation de l’extension, la collectivité peut également décider de qui a le droit d’utiliser son nom. Ainsi, seuls les utilisateurs vivant ou ayant une implantation économique dans le Bassin Parisien pourront ouvrir un site en .paris "Identifier facilement l’origine d’un site marchand, c’est un outil de protection en plus pour les consommateurs" juge Matthieu Crédou.

 

Si les collectivités pensent surtout à utiliser ces nouvelles extensions comme une campagne de communication originale, elles n’en restent pas moins les propriétaires. "Le marché des extensions peut être comparable à l’immobilier. On peut spéculer dessus. Une extension aussi banale que .bike s’est revendue plusieurs millions de dollars. On peut penser qu’être propriétaire d’un nom recherché comme .paris est un investissement sûr", explique Matthieu Crédou.

 

En louant ces nouveaux domaines aux entreprises et particuliers contre plusieurs dizaines d’euros, les collectivités visent les 20.000 utilisateurs pour atteindre l’équilibre. Reste à savoir si les entreprises comme les particuliers se laisseront tenter par cet internet aux couleurs locales.

 

Source : bfmtv.com

Moyens techniques :
Domaine.info

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