Les lecteurs fidèles de DomaiNews savent déjà que l’Union Internationale des Télécommunications, qui fait déjà autorité sur l’ensemble des questions et règlements touchant à la téléphonie, s’intéresse de plus en plus à Internet qui, aux yeux de certains, tombe parfaitement dans le cadre que s’est fixé cette branche de l’ONU puisqu’il ne s’agit après tout que d ?un réseau international de communication ! C’est dire si la réunion de préparation du Sommet mondial sur la Société de l’Information (WSIS) qui s’est déroulée à Paris le 15 juillet était importante. l’article 44 de la « déclaration de principe sur la société de l’information » qui doit être ratifiée par l’ensemble des chefs d ?états en décembre 2003 parle de la « gestion internationale d ?Internet » qui doit être « démocratique, transparente, impliquer le gouvernement et dans une certaine mesure le secteur privé ». Trois jours de débats n’ont malheureusement pas suffit à établir un consensus sur le sujet, qui reste donc à l’étude et devrait être discuté lors d ?une nouvelle réunion à Genève le 15 septembre. D ?ors et déjà on constate cependant que le fossé entre les partisans de l’ICANn’ qui représente le secteur privé ? et les tenants d ?un rôle beaucoup plus important pour les gouvernements’ idée que semble soutenir entre autres, la ministre Claudie Haigneré ! ? se creuse de plus en plus !

Pendant ce temps, l’ICANN se prépare à négocier le renouvellement du « Memorandum of Understanding » (MoU) qui le lie avec le Département du Commerce américain dont elle tire sa légitimité. Si le MoU n’était pas reconduit, l’ICANN n’aurait plus de mission à remplir et deviendrait inutile, tandis que la gestion de l’Internet reviendrait directement au gouvernement américain ! Ce scénario catastrophe n’a que peu de chances de se produire, mais, en ces temps de mouvements politiques intenses, il n’est pas inutile de se rappeler que la version « 2.0 » de l’ICANN doit encore faire ses preuves’ Et que sur Internet, rien ne semble jamais acquis !

JCV & SB