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.Net : On prend les memes ? - 03 Mars 2005

3 mars 2005 08:26

Fin du suspens ! La liste des candidats à la succession de VeriSign pour la gestion de l’extension générique .Net a enfin été communiquée par l’ICANN. Les nombreux retards qu’a subi le processus (voir nos éditions précédentes) et le faible nombre de commentaires émanant de la communauté - à peine une dizaine ! - suite à l’appel à discussion sur les critères de sélection laissaient craindre un certain désintérêt pour cette opération. Est-ce le signe d’une lassitude dans l’industrie ? Le peu de surprise que recèle la liste des cinq postulants pourrait en être une indication.

A tout seigneur tout honneur, l’opérateur actuel du .Net n’est évidemment pas ravi de laisser échapper une source de revenu confortable. Bien sûr, la poule aux oufs d’or de VeriSign reste le .com mais les six millions de noms de domaine en .Net restent une manne confortable. Paradoxale la candidature de VeriSign, un des seuls concurrents à avancer à visage découvert ? En fait, si le Department of Commerce américain souhaite bel et bien casser le « monopole » de la société qui a déjà du abandonner le .Org, les règles de la concurrence empêchent d’exclure purement et simplement VeriSign de la course ! Par ailleurs, même si l’affaire « Site Finder » a entaché la réputation commerciale de VeriSign, son expertise technique est toujours saluée par les Registrars. C’est dire si la lutte sera rude !

Les autres candidats ne déméritent pas pour autant. Moins nombreux que pour le .EU (dix) ou même le .Org (sept), on retrouve bien des « habitués ». Pour un registre  , l’investissement technique est quasiment le même qu’il s’agisse de gérer une ou plusieurs extensions. Les économies d’échelles que le .Net permettrait de réaliser attirent donc sans surprise des candidats comme Afilias - qui gère déjà le .Info et le .Org - et NeuLevel - opérateur des .Biz, .US et .CN. Ce dernier s’est associé au Registre   Japonais du .JP pour constituer le consortium « Sentan Registry Services », une façon de rattacher le gTLD à l’univers des ccTLDs même si le .Net a vocation à servir une communauté la plus vaste possible. C’est ce que revendique un autre postulant, « Core++ » qui regroupe le Core - une association de Registrars bien connue et déjà présente dans les appels d’offres de 2000, du .EU et du .org - et des Registres comme le .ZA et le .BR. Autre Registre   et dernier postulant, l’allemand Denic qui amène sa solide expérience puisque le nombre de .DE enregistrés a récemment dépassé les .Net. Avec son statut   de numéro deux mondial, on peut se demander un peu crûment ce que le .De va « faire dans cette galère » mais on ne peut pas exclure que la réelle importance stratégique du .Net suscite aussi des vocations désintéressées ! En tout état de cause, les candidats seront fixés au 30 juin ; d’ici là il est possible de laisser des commentaires sur les différents postulants sur le site de l’ICANN.

Voir : http://www.icann.org/announcements /announcement-19jan05.htm

JCV & SB

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