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Nouvelles extensions : âmes sensibles s’abstenir - 13-Septembre-04

13 septembre 2004 14:59

« La création de nouvelles extensions n’est donc pas recommandées aux âmes sensibles ». Cette phrase lapidaire conclu un rapport très attendu, chargé d’analyser - enfin ! - les conséquences de l’introduction des « nouvelles » extensions de 2000, les .Biz, .Aero, .Info, .Coop, .Museum, .Pro et .Name. Les habitués de nos colonnes savent bien que ces extensions ont eu plus ou moins de succès et que les Registres qui en ont la charge font évoluer leurs politiques (voir ci-dessous pour le .Info) pour inverser la tendance. Mais, à l’heure ou de « nouvelles nouvelles » extensions sont mentionnées avec de plus en plus d’insistance (voir nos éditions précédentes), ce long rapport de 150 pages est riche d’enseignements.

Première leçon, il n’y a pas de bonne méthode pour la « sunrise period » qui doit permettre de protéger les marques lors de la ruée dont sont victimes les nouvelles extensions. Le rapport rappelle que 43% des premiers enregistrements du .Info ont du être annulés ou transférés en raison d’abus, quant au .Name le processus d’enregistrement défensif est jugé « trop complexe » par les sages - pour rappel, le rapport est entre autre l’ouvre de Sébastien Bachollet, nouveau président de l’ISOC France. Plus important encore, le rapport note que les gTLDs qui, comme .Name par exemple étaient censés se limiter à un certain type d’enregistrement (les noms de famille) ou le .Biz pour les sociétés commerciales, laissaient tout de même la place à des détournements : 18,6 % des enregistrements en .Name ne répondent pas forcément à ces critères ! En terme de concurrence, un autre des buts affichés de cette expérience, le bilan est plus contrasté : économiquement, l’évolution n’est pas tellement sensible, le prix de chaque extension étant sensiblement le même. En revanche, les nouvelles extensions ont bel et bien permis l’accès aux noms de domaines à des nouveaux entrants puisque 20% des noms enregistrés au total ne correspondent pas à des noms existants, et entre 40 et 60% étaient des « nouveaux usages ».

Ce travail de plusieurs mois était certainement nécessaire : si les nouveaux gTLDs font aujourd’hui partie du paysage Internet mondial, il s’agissait d’une révolution en 2000 puisque les précédentes extensions existaient depuis plus de 20 ans ! Les conclusions du rapport sont, elles, de bons sens : réclamant à l’ICANN un processus plus souple et moins coûteux pour l’examen des dossiers, les sages insistent aussi sur la nécessité d’une procédure de Sunrise period adaptée adossée sur l’UDRP qui a prouvé son utilité et sa fiabilité et souhaitent que les nouvelles extensions puissent aussi être enregistrées par des Registrars non accrédites ICANN pour faciliter les enregistrement, avec une plus grande flexibilité. Un document à méditer soigneusement pour quiconque souhaitant se lancer dans l’aventure des « futurs nouveaux » gTLDs ! Consulter : http://www.icann.org/announcements/ announcement-31aug04.htm

JCV & SB

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