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Quand les détracteurs de l’ICANN attaquent !

29 September 2009 11:02

Le Groupe CADNA, Coalition Against Domain Name Abuse, a adressé une demande au gouvernement Américain et à son président Barack Obama pour renouveller temporairement le Join Project Agreement de façon à donner le temps au gouvernement de ré-examiner attentivement la structure de l’ICANN, sa gouvernance et ses mécanismes avant d’envisager une coopération à long terme. Leur but étant qu’un audit complet de l’ICANN soit réalisé afin de pouvoir remédier à ses problèmes "flagrants". Cette demande intervient tout juste quelques jours avant la fin du contrat qui lie l’ICANN au Département du Commerce Américain... CADNA appuie sa demande par un argumentaire sous forme de Top 10 des choses qui, selon eux, ne fonctionnent pas avec l’ICANN. Voici donc le Top 10 des problèmes de l’ICANN d’après CADNA : "- L’ICANN est un régulateur "capturé" : Le GNSO qui développe les politiques de l’ICANN s’aligne sur des business models des Registres - Registrars pour lesquels les chances de faire du profit ou des pertes dépendent des choix de l’ICANN. Il ne représente donc pas équitablement ni correctement les intérêts et besoins de tous les Internautes. - L’ICANN n’est pas indépendant : Le Conseil des directeurs est pauvrement structuré en permettant de statuer et de s’aligner sur ce que la politique "capturé" par les groupes propose. L’ICANN manque de mécanismes de responsabilité qui constituent habituellement la plupart des organisations sans but lucratif afin de s’assurer qu’ils opèrent honnêtement. - L’ICANN n’est pas transparent : L’ICANN refuse de diffuser les transcriptions des réunions du Conseil en ensevelissant ainsi la possibilité de compréhension de ses décisions politiques et évitant sa responsabilité auprès du public. - L’ICANN est plus intéressé par le profit qu’à travailler pour le bénéfice des Internautes. La structure de l’ICANN, qui obtient des revenus grâce aux frais d’enregistrement et de renouvellement des noms de domaine, crée des conflits d’intérêt et force l’ICANN a soutenir des politiques favorisant la vente de noms de domaine. - L’ICANN n’est pas accessible : L’ICANN manque d’un manuel facilement compréhensible qui explique ses opérations pour ceux qui n’y travaillent pas. Définir clairement les rôles et responsabilités du personnel et volontaires permettrait de mieux communiquer et d’être plus efficace dans le cadre des positions de chacun. De plus, il n’ya aucun moyen par lesquels les utilisateurs sont informés sur les opérations de l’ICANN. - L’ICANN ne parvient pas à traiter les nombreuses questions de corruption de l’Internet. L’ICANN ignore souvent les questions concernant la sécurité et la stabilité de l’Internet, comme la prolifération du cybersquatting, le phishing, les malware etc... L’ICANN a aussi largement ignoré le problème d’informations erronées dans les bases Whois. - La sortie des nouveaux gTLDs est mal conçue : L’ICANN n’a pas examiné cette décision de façon objective. Cette mise en place agrandit la taille de l’Internet exponentiellement sans faire une évaluation coût/bénéfice ni sur la sécurité et risques afin de déterminer la "désirabilité" du projet. - L’ICANN ne s’autocritique pas : L’ancien CEO, Paul Twomey, a déjà exprimé clairement au membre du Congrès Boucher que même avant le renouvellement du JPA, le businness resterait le même pour l’ICANN. Malheureusement, le "business comme d’habitude" n’améliorera rien pour l’espace des noms de domaine. - L’ICANN risque la cybersécurité, la sécurité globale et nationale. En agrandissant le nombre de TLDs,le champs d’action de ceux qui menacent la sécurité de l’Internet sera élargie et ils pourront masquer leurs identités et actions en ligne dans un réseau plus vaste. - La relation entre l’ICANN et le gouvernement Américain ne couvre pas tous les organismes concernés. Compte tenu des implications en termes de sécurité du rôle de l’ICANN sur Internet, le département de "Homeland security" devrait avoir une juridiction jointe sur le contrat JPA et IANA avec le Département du Commerce Américain." Selon CADNA, l’évaluation devrait être menée par une commission fédérale et prendrait entre 6 mois et un an pour réaliser un audit complet et développer des recommandations. Reste à savoir quelle réponse du gouvernement la Coalition CADNA recevra à sa demande...La réponse ne saurait tarder ! Hélène de Brettes Pour Domaine.info

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