Un bilan de ces derniers mois permet de constater que le monde du nommage vit une période riche en rebondissements de tous types.
Après un début d’année sur les chapeaux de roue avec l’attaque des Serveurs Racines, la suite n’a pas été non plus de tout repos pour l’ICANN et certains de ses Registres/ Registrars…
La prédominance des Etats-Unis dans la gestion de l’Internet ayant le don d’en agacer plus d’un, ceux-ci attendent toutes les décisions de l’organisme régulateur de l’Internet avec une impatience non dissimulée …
Par exemple, le refus de création de l’extension .XXX et ce en grande partie à cause de la pression mise sur l’ICANN par certains mouvements de pensée américains à laisser le Registre ICM des plus perplexe ! A croire que l’ICANN serait influencé…
L’ICANN a du également faire face aux déboires du Registrar RegistrarFly et s’est éprouvée que l’organisme doit maintenant gérer les incohérences de l’agrément du .COOP et la possible faillite du Registre du .TRAVEL.
Heureusement, certaines collaborations positives émergent également en cette année 2007. Lors du meeting ICANN de Sao Paulo au Brésil, notre équipe a eu notamment l’occasion de rencontrer les responsables de l’initiative du .BERLIN et évoqué avec eux l’éventualité de création du .PARIS. Le .BERLIN servira à identifier la communauté locale et sera idéal pour les services locaux tels que taxi.berlin ou encore cinema.berlin. Cette rencontre a abouti à une réunion informelle tenue à Paris à ce sujet en mai dernier. A l’instar du .BERLIN dont Dirk Kriscenowski nous parlait dans un reportage intitulé "Le point Berlin ou le mur de l’ICANN ?" en mars dernier, le .PARIS sera réservé aux résidents de la capitale. Cette réunion a rassemblé les principaux Registrars Français tels que Domaine.fr, Namebay, EuroDNS et Indom.
Le Registre du .FR était bien entendu présent ainsi que, entre autres, France Telecom, CORE, le porte parole du .BERLIN, l’ ISOC. Preuve qu’une collaboration est possible et même souhaitable entre tous les acteurs d’un même secteur d’activité. Cette nécessité de rapprochement est la conséquence d’un besoin commun d’un fonctionnement de l’Internet plus régulé, plus sain et plus efficace. Autre exemple lors du dernier meeting ICANN de Lisbonne, la proposition de rapprochement entre le registre du .EU et de l’AFNIC proposé et soutenu par Domaine.fr a eu des résultats car le registre du .EU vient de nous informer qu’il participera dorénavant aux réunions AFNIC.
Pour la première fois, l’AFNIC a effectivement manifesté un signe d’approche envers l’EURID nous confie Steve Gobin, Responsable des Relations Registre /Registrars pour le .EU. Le .FR et le .EU sont les extensions ccTLD les plus usités par les Français. En effet, 11,2% des .EU déposés le sont par des membres Français de la communauté Européenne. L’implication des Registrars Français est donc aussi bien Nationale qu’Européenne. Ainsi, les deux Registres pourront répondre de façon conjointe aux besoins souvent similaires des Registrars Français en terme d’évolutions techniques et pratiques auxquels ils sont quotidiennement confrontés.
Des questions comme la gestion des informations WHOIS, les droits d’accès aux données personnelles des Registrants, l’amélioration des outils d’enregistrement et la gestion des noms de domaine en général seront abordées. Il va s’en dire que de telles synergies vont apporter un confort sans précédant, non seulement aux Registrars et Registres, mais à terme aux détenteurs de portefeuille de noms de domaine pour qui la première priorité est l’efficacité sans faille des acteurs de ce marché.
En tant qu’initiateur de ce rapprochement, notre sponsor Domaine.fr, ne manquera pas de nous tenir informé des suites données à ce projet.
Ce n’est donc que le début d’une longue collaboration entre les deux Registres !
Sam Syamak Bavafa
Pour Domaine.info