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Un nom de domaine contre une « promesse d’élu »

30 octobre 2013 13:05

Roland Ries, le maire socialiste de Strasbourg, a fait part de sa surprise lundi après avoir découvert que son nom avait été détourné par un site Internet. Comme lui, de plus en plus de responsables politiques en campagne font les frais de cybersquatteurs.


"Je sais bien qu’aujourd’hui sur Internet, il y a beaucoup de choses qui deviennent possibles, mais je ne m’attendais pas à celle-là". Le maire de Strasbourg, Roland Ries, est tombé des nues en découvrant que son nom avait été détourné par des internautes.

Si ses services ont préempté rolandries.eu et .fr, ils ont omis de réserver un nom de domaine terminant en .com. "C’est étrange de l’avoir laissé passer", s’amuse Pierre Poudoulec, président de la Fédération Hiéro Strasbourg. Il n’y a pas volonté de lui nuire avec. C’est juste pour lui rappeler son discours de novembre 2009 aux Assises de la culture. » confie t-il.

La Fédération Hiéro strasbourgeoise n’en est pas à son coup d’essai pour inciter le maire "tenir sa promesse d’élu". "On avait déjà créé des cartes postales avec la phrase de son discours au recto et au verso, on trouvait l’adresse de la mairie pour que les gens lui envoient" rappelle Pierre Poudoulec.

Sur le site www.rolandries.com, la fédération Hiero Strasbourg, qui regroupe des associations et collectifs liés aux musiques actuelles, appelle à "la création d’une seconde salle de concerts" dédiée à ces styles musicaux dans la ville. "Le but de la démarche initiée ici est de rappeler à Monsieur le Maire ses propos (...) et de pousser la réflexion plus loin", précise le site dans une lettre ouverte en citant une promesse faite par Roland Ries en 2009.


Le candidat à la mairie de Strasbourg au prochaine municipale a reconnu que ses services avaient probablement oublié de réserver ce nom de domaine. Une imprudence dont il est loin d’être le premier responsable politique à faire les frais. Durant la dernière campagne présidentielle, Hollande2012.fr avait été acheté par un demandeur d’emploi désireux de s’offrir une publicité à peu de frais (le dépôt d’un nom de domaine coûte une douzaine d’euros en moyenne). L’UMP avait aussi mis sur pieds un site parodique en s’offrant l’adresse "Le changement, c’est maintenant". Mais la majorité sortante n’était pas elle-même à l’abri : Nicolassarkozy2012.fr s’était fait "squatté" par... la propriétaire d’un salon de tatouage.

 Bertrand Delanoë, lors de sa campagne victorieuse il y a cinq ans, s’était quant à lui fait souffler delanoe2008.com par des opposants. Le maire de Paris avait alors engagé des poursuites en justice pour mettre fin au détournement. Et il avait obtenu gain de cause. Comme à chaque fois qu’un élu engage de telles démarches (francois-bayrou.fr avait ainsi été récupéré en 2004).

L’utilisation des noms de domaine, contrairement à leur achat, est très réglementée. A Strasbourg, Roland Ries a toutefois indiqué qu’il n’avait pas l’intention d’entamer une telle procédure.

 

Source : metronews.fr

 

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