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Waiting List Period : Approuvé ? - 15-Mars-04

15 mars 2004 14:51

Histoire sans fin ou guerre de tranchée ? Le fameux « Waiting List Service » voulu par VeriSign pour les registres du .Com et du .Net était en tout cas sur toutes les lèvres pendant la réunion trimestrielle de l’ICANN qui se tenait cette fois à Rome du 28 Février au 6 Mars. Des badges arborant un logo WLS barré de rouge, un stand, un site Internet, des plaidoyers répétés lors de l’ « open mike » - la fameuse session de commentaires publiques lors de chaque réunion ICANN - des Registrars pressés de choisir un camp. L’affaire a fait grand bruit !

L’enjeu, il est vrai, n’était pas mince. Avec le retour de la spéculation sur les noms de domaine (voir DomaiNews 13), il s’agit, selon la version officielle de VeriSign, d’organiser ce marché et d’alléger la charge pour les serveurs de noms qui subissent les assauts anarchiques des squatteurs. Le système permet de poser une option sur un nom de domaine déjà enregistré pour pouvoir s’en emparer si son premier propriétaire ne souhaite pas le renouveler ou a simplement oublié de le faire. En lui même, ce type de service n’est pas nouveau et a même fait le succès de sociétés comme SnapNames, par exemple. Le vrai problème c’est qu’ici le service est implémenté au niveau même du Registre  , devenant de fait l’unique solution du marché : il n’y a plus d’intérêt à utiliser un autre service puisque VeriSign gère déjà l’ensemble des noms de domaine en .com et .net. Qui dit service unique dit aussi position de force pour les tarifs ! Le tarif officiel n’a pas encore été divulgué par VeriSign mais pourrait s’échelonner en 20 et 50$ par an pour que le Registrar puisse réserver un nom de domaine pour son client. qu’il n’a aucune garantie d’obtenir un jour puisque le Registrant original peut très bien ne jamais oublier de renouveler son enregistrement !

Mais cette liste d’attente n’est pas qu’une affaire gros sous ! Les retombées politiques ne font sans doute que commencer. La première proposition de WLS date de 2002 et a donné lieu à de nombreux débats, notamment à un rejet de la majorité du groupe représentant les Registrars (« constituency ») au sein de l’ICANN, des échanges de lettres, des pressions émanant de certains Registrars, notamment de NSI, ancien Registrar filiale de VeriSign revendu a un consortium et par là même « libéré » selon le vigoureux discours prononcé par son nouveau PDG. Il fallait, de l’aveu de la plupart des acteurs croisés dans les couloirs à Rome, « en finir ». Ce fût fait le 6 mars, avec la décision du conseil d’administration de l’ICANN, à l’unanimité même si un des membres du conseil d’administration a souligné son « dégoût » d’avoir à voter en ce sens. Ambiance ! Tout n’est pourtant pas joué puisque la modification du contrat de VeriSign autorisant la mise en place d’un test du WLS pour un an doit encore être approuvée par le Département du Commerce Américain. A suivre donc.

Voir www.fightwls.com

JCV & SB

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