A l’initiative de la Région Alsace, une demande d’autorisation de "l’extension de premier niveau" .alsace a été déposée en 2012. Mais le tirage au sort effectué par l’ICANN, autorité qui supervise ces opérations, fait qu’il faudra être bien plus patient que nos amis parisiens ou bretons...

 Pour faire simple, vos adresses internet sont une impressionnante suite de chiffres que les techniciens ont convertis en quelques mots ou suites de lettres pour les rendre compréhensibles au grand public. Ainsi, dans l’adresse "dna.fr", vous avez un nom de domaine, "dna" et une extension de premier niveau .fr. 

L’ICANN, Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, a lancé il y a quelques années un chantier qui doit déboucher sur une véritable révolution mondiale dans le domaine d’Internet : ouvrir la possibilité aux villes, régions, marques, voir à des personnalités célèbres de créer des "extensions de premier niveau" qui viendront compléter celles que nous connaissons bien : .fr, .eu, .de, .com etc

Il y a derrière cela d’importants enjeux économiques, commerciaux et marketing. C’est pour cela que la Région Alsace a chargé SDV Plurimédia, pionnier et spécialiste à Strasbourg de tout ce qui touche à l’Internet, de déposer auprès de l’ICANN une demande d’autorisation de l’extension .alsace. A terme, devraient donc exister des adresses du type "monsite.alsace"... Mais le chemin est long encore.

L’appel à candidatures lancé par l’ICANN, qui est arrivé à échéance au printemps 2012, a eu un tel succès qu’il a fallu procéder à un tirage au sort, explique Benjamin Louis (SDV) qui suit ce dossier pour la Région. Dans ce tirage au sort, auquel l’ICANN a procédé en décembre, Paris a été classée en 200e position, la Bretagne (.bzh) en 204e, la demande alsacienne s’est retrouvée en 1020e position. Or, toutes les demandes sont traitées dans l’ordre de ce tirage eu sort au fur et à mesure de la procédure. C’est ce qui explique que .paris a été autorisé par l’ICANN, tout comme .bzh, il y a quelques jours et que l’Alsace devra encore patienter quelques mois. Quelque 300 autorisations ont été délivrées pour l’instant.

L’autorisation de l’extension de premier niveau .alsace pourrait intervenir cet été, au mois de juillet. Les échanges entre SDV et l’ICANN se poursuivent. Mais attention, il restera ensuite d’autres étapes à franchir :

-les négociations portant sur le "contrat de registre  " entre l’ICANN et le déposant (la Région) suivront, puisqu’il y aura bien sûr un registre   des adresses en .alsace et il faut en fixer les règles.

- les tests techniques seront réalisés ensuite, notamment avec la plateforme qui sera amenée à gérer le .alsace, en l’occurrence l’AFNIC qui gère déjà .fr.

Après, seulement, interviendra la phase de commercialisation qui sera confiée à aux "registrars" (bureaux d’enregistrement, soit des sociétés ou des associations gérant les réservations de noms de domaine). Au mieux, on verra apparaître les premiers sites internet qui auront pour extension .alsace au cours de l’année 2014, voire "fin 2014", confie Benjamin Louis.

Source : dna.fr